La vulnérabilité : un paradigme fécond pour relire la crise écologique et réorienter nos pratiques ?
Le constat d’une vulnérabilité environnementale et la crise écologique qui frappe la Terre et nos sociétés contemporaines, montrent l’urgence de penser la vulnérabilité à la fois comme un aspect non seulement humain mais caractérisant la totalité du vivant.
La vulnérabilité écologique est en outre le résultat de l’action humaine sur l’environnement : l’impact de nos pratiques nous impose de réorienter radicalement notre manière de co-habiter le monde. Les sciences de l’environnement ne trouveraient pas dans la vulnérabilité un paradigme fécond pour penser la crise écologique ?
Une piste est ouverte par la théorie de l’anthropocène, qui contribue à montrer que la vulnérabilité de l’humain se greffe et s’inscrit dans la « vulnérabilité généralisée du monde » (Lussault, 2014).
« Aucun changement dans l’énoncé des priorités écologiques n’est possible, tant que l’on ne touche pas à la racine dont l’homme se pense dans la nature, mais aussi à la manière dont il se pense lui-même »
Corine Pelluchon, Eléments pour une éthique de la vulnérabilité
Pour aller plus loin :
- Pelluchon Corine, Éléments pour une éthique de la vulnérabilité. Les hommes, les animaux, la nature. Cerf, 2011.
- Beccera Sylvia, « Vulnérabilité, risques et environnement : l’itinéraire chaotique d’un paradigme sociologique contemporain », VertigO, n° 1, 2012/5.
- Bensaude-Vincent, Bernadette, Temps-Paysage. Pour une écologie des crises. Le Pommier, 2021
- Lussault Michel, L’Avènement du Monde : Essai sur l'habitation humaine de la Terre. Seuil, 2013
Découvrez aussi
Avec la vocation de devenir un centre de ressources et de références autour des vulnérabilités, la Chaire a choisi de développer un carnet de recherche sur la plateforme Hypothèses.