Retour sur la conférence de Mgr Marie-Bruno Duffé

Intervention à la rentrée solennelle de l'UCLy 2021-2022

« L’expérience de la vulnérabilité : condition humaine et espérance »

Bruno-Marie Duffé, prêtre catholique français est également secrétaire du dicastère pour le service du développement humain intégral de 2017 à 2021. Il prête sa voix au récit de l’expérience de la vulnérabilité lors de la rentrée solennelle de l’UCLy. Il rappelle alors l’importance de prendre le temps, prendre l’espace, de venir en groupe et s’asseoir. Il s’agit là, de l’étymologie du mot considération, « s’asseoir avec quelqu’un ». Au fond, la considération, l'expérience de la vulnérabilité, sont à relier au fait que l’estime que l’on donne à l’autre est le reflet de l’estime que l’on se donne.

Bruno-Marie Duffé propose quatre considérants pour une approche compréhensible de la vulnérabilité, d’une humanité « inachevée » et « digne de bienveillance ». Le premier considérant fait état du lien entre vulnérabilité et corporéité, ce qui revient à interroger notre rapport au corps. La dimension physique de la vulnérabilité s’impose à nous. Le deuxième considérant pose le rapport entre vulnérabilité et altérité, pensant notre rapport à l’autre. Le troisième considérant évoque la vulnérabilité et la sociabilité. Tous vulnérables nous sommes tous dans une sorte d’ascension partagée. Le quatrième considérant pose la fonction de l’espérance comme parole et promesse dans notre condition humaine.

Finalement, il évoque la quête de la « note juste », à travers ses riches expériences le plaçant face aux questions prononcées au cœur de la traversée de la condition vulnérable. Ces questions rejoignent, l’interrogation fondamentale : qui suis-je et que veut dire cette vie ? Dans l’au-delà de la physique, du physique, au pas de la porte de la métaphysique se trouve précisément l’endroit où se pose la question de notre humanité. Cette question est celle de comprendre et de croire. L’une et l’autre sont inséparables. C’est en écoutant attentivement et face à l’expression d’une reconnaissance, que Bruno-Marie Duffé nous adresse son sentiment de vulnérabilité.